A customer driving a Le Boat yacht, cruising its Ontario waterways.

La compagnie de croisière emprunte les voies navigables de l’Ontario pour sa première expansion nord-américaine

« Je dirais que l’Ontario au Canada est l’un des secrets les mieux gardés au monde, déclare Cheryl Brown, rayonnante. On y trouve absolument tout. »

Cheryl Brown est la directrice générale de Le Boat, la plus importante entreprise de croisière fluviale au monde.

Le Boat exerce ses activités en Europe depuis plus de cinquante ans. Vers 2016, l’entreprise a découvert un créneau très particulier dans le marché touristique de l’Ontario. On était alors loin de s’imaginer qu’elle deviendrait bientôt la première entreprise voyagiste de yachts de luxe de la province.

Comme Le Boat l’a rapidement appris, dans le marché touristique de l’Ontario, les possibilités de développement sont nombreuses, tant pour les pourvoyeurs récréatifs, les attractions (comme Petit Canada) et les fournisseurs d’hébergement (comme Hotel X) que pour les compagnies de croisières.

Cheryl Brown debout sur un quai avec les yachts de Le Boat en arrière-plan.
Cheryl Brown, directrice générale de Le Boat, sur les quais de Smiths Falls en Ontario

Il y a cinq ans, l’entreprise de location de bateaux a établi son premier siège social non européen à Smiths Falls en Ontario, à une heure de route d’Ottawa, la capitale du Canada. Le Boat a plus que doublé de taille depuis sa fondation et compte aujourd’hui une flotte de 30 bateaux (qui continue de croître).

Mme Brown se souvient de sa première visite dans la région d’accueil du siège social nord-américain de Le Boat. « Ottawa m’a époustouflée », souligne-t-elle. Mme Brown se rappelle s’être fait la réflexion suivante : « Cet endroit est incroyable. Qu’est-ce qui nous échappe? Pourquoi personne d’autre n’y propose-t-il de croisières, comme nous? Pourquoi Le Boat ne serait-elle pas la première à offrir ce service? »

Les voyageurs européens qui découvrent l’Ontario pour la première fois sont tout aussi impressionnés par leur expérience, explique Mme Brown. « Les clients disent tous que le Canada est un pays incroyable, que ses paysages sont magnifiques et que ses habitants sont tout simplement adorables. »

En Ontario, l’industrie touristique génère 38 milliards de dollars en recettes et constitue 35,5 milliards de dollars du PIB total de la province. De plus, la plus grande province du Canada offre davantage de possibilités de croissance. Les voyageurs représentent par ailleurs 42,7 % de toutes les visites au Canada et 51,5 % de toutes les visites internationales au pays. Il s’agit donc d’un environnement propice à l’expansion du marché touristique.

Avantage de l’Ontario

Étant donné le potentiel inexploité des 250 000 lacs et 100 000 kilomètres de canaux, de rivières et de ruisseaux de l’Ontario, il n’est pas surprenant que Le Boat ait choisi le canal Rideau comme premier emplacement nord-américain, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO de 200 kilomètres. Les lacs, les écluses et les canaux continus du Rideau s’étendent de Kingston à Ottawa, le long de la région est de la province.

« Ce qui m’a le plus épaté avec ce bassin nautique, c’est qu’on y retrouve tous les meilleurs éléments de nos bassins nautiques européens en un seul endroit », précise Mme Brown. Elle a indiqué que la première fois qu’elle a navigué le long du canal Rideau, patrimoine mondial de l’UNESCO, elle a pu facilement comparer certaines sections du canal aux voies navigables françaises, irlandaises, néerlandaises et allemandes.

Grande flotte de bateaux amarrés.
La base principale des yachts de Le Boat à Smiths Falls est entièrement approvisionnée au début de la saison, remplie de bateaux prêts à circuler le long du canal Rideau.

Pour les clients de Le Boat, l’Ontario offre l’infrastructure idéale pour que les touristes puissent facilement accéder à ses services. Au cœur de l’Amérique du Nord, l’Ontario compte cinq aéroports internationaux avec des liaisons internationales, un système de transport ferroviaire régional en expansion, 14 passages frontaliers terrestres et 16 900 km de routes provinciales, ce qui rend les déplacements en Ontario pratiques pour les visiteurs nationaux et internationaux.

Quant au siège social nord-américain de l’entreprise, Smiths Falls offrait l’infrastructure idéale pour son exploitation. « C’était au beau milieu du bassin nautique; nos clients peuvent se rendre au nord ou au sud. Le début de l’infrastructure dont nous avions besoin y était [également] présent. Parcs Canada nous a apportés un soutien incroyable. Il y avait même de fantastiques installations pour les ateliers », explique Mme Brown. Il s’avère que Parcs Canada a réussi à obtenir un ancien bâtiment d’écluses qui était disponible, et en face de celui-ci se trouvait une zone pour installer les bateaux et les ranger en hiver. « C’était parfait pour nous. »

Soutien inégalé

Lorsque Le Boat a commencé à chercher un nouveau marché pour son expansion en 2015, le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l’Ontario a été le premier à aborder l’entreprise lors d’un salon de vacances à New York. Au même événement, des représentants du canal Érié à New York ont communiqué avec Le Boat pour lui offrir une occasion concurrentielle.

Quand on a demandé à Mme Brown les raisons pour lesquelles Le Boat a choisi le canal Rideau à la place du canal Érié, sa réponse a été simple : « Le soutien. [L’Ontario] nous a grandement facilité le processus. On nous a aidés avec du financement. De plus, nous avions une date prévue pour l’ouverture d’une nouvelle destination. Les choses ont progressé plus rapidement avec le ministère du Tourisme [de l’Ontario], qui nous permettait de cocher toutes les cases d’une destination de croisière. C’est pourquoi nous avons opté sans hésiter pour le canal Rideau. »

Le soutien financier a également été extrêmement important. « Nous avions besoin de financement pour aider à faire connaître Le Boat. »

L’Ontario a apporté son soutien à tous les niveaux, que ce soit de la part de Parcs Canada, du ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport, de la Société du Partenariat ontarien de marketing touristique (ancienne désignation de Destination Ontario) ou de tous les bureaux touristiques régionaux le long du canal. « Tout le monde a contribué à la réalisation du projet, affirme Mme Brown. Je n’ai jamais rencontré autant de gens simplement heureux de venir en aide. Travailler avec eux a été un réel plaisir et a facilité les choses pour tout le monde. »

Plusieurs subventions ont été accordées, la plus importante étant le Fonds de développement de l’Est de l’Ontario (FDEO). Le Boat a également bénéficié de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne, qui a permis à l’entreprise d’expédier des navires au Canada sans payer de redevances douanières. « Cette aide, que nous avons reçue dès le départ, nous a donné un bon coup de pouce au cours de la période de cinq ans. » Mme Brown a également fait remarquer à quel point ses partenaires canadiens ont apprécié son entreprise : « [Le soutien] a été lié au fait que, manifestement, nous offrions un nouveau produit au Canada. »

Pour les entreprises qui souhaitent prendre de l’expansion aujourd’hui, l’Ontario continue de soutenir de nouvelles initiatives touristiques en engageant des fonds dans divers programmes, dont le Programme ontarien de relance économique du tourisme, le Fonds pour le développement économique et la relance du tourisme, Reprise en Ontario 2022 et le Fonds de Reprise en Ontario pour les événements populaires.

Des bateaux amarrés le long du canal à Ottawa avec les édifices du parlement en arrière-plan.
Un yacht de Le Boat amarré le long du canal Rideau à Ottawa (Ontario), la capitale du Canada.

La pandémie et une occasion

Les changements qu’a apportés la pandémie ont révélé un joyau caché de l’économie touristique de l’Ontario : les « vacances chez soi ».

Au début, le plan d’expansion de Le Boat était clair. « La grande occasion pour nous était d’emmener les touristes européens actuels au Canada et, bien sûr, [d’attirer] de nouveaux clients… de faire croître notre marché source nord-américain en commençant au Canada », affirme Mme Brown.

Le Boat savait que sa clientèle serait attirée par les voies navigables cristallines de l’Ontario et les grands lacs du canal Rideau. Les clients de Le Boat recherchent de nouvelles expériences de plein air. Ce nouveau bassin nautique avait un attrait presque exotique pour les voyageurs européens.

En 2020, la COVID-19 a radicalement changé le tourisme mondial en raison des restrictions généralement imposées aux voyages internationaux. Le Boat a dû modifier ses plans pour ses activités en Ontario et se concentrer sur la clientèle locale.

L’entreprise a découvert une qualité unique du marché touristique de l’Ontario : la culture des vacances chez soi, dans laquelle les gens font des voyages avec nuitées pour explorer les régions situées à une distance maximale d’une journée de route de chez eux. La province possède un marché intérieur qui a fait ses preuves (et qui est en pleine croissance). Ce marché est si apprécié pour son apport économique qu’il existe maintenant un crédit d’impôt pour les vacances en Ontario qui encourage les résidents de l’Ontario à continuer de voyager dans leur province de résidence.

Cette occasion de tirer parti du marché des vacances chez soi a permis à Le Boat de passer d’une clientèle constituée à 80 % d’Européens et d’Américains à une constituée à 100 % du marché canadien.

En gardant à l’esprit les considérations relatives à la pandémie, Le Boat a également compté sur l’avantage de la « bulle sociale ». Mme Brown explique que cela a été un grand tournant dans son modèle d’affaires, « d’amener les clients à sortir de leur bulle à la maison pour prendre leur voiture et se rendre jusqu’à nos bateaux ». Ce mouvement a stimulé la portée potentielle du marché de Le Boat, permettant ainsi à l’entreprise de croître pendant une période où le tourisme était interrompu à l’échelle mondiale.

Puisqu’un sentiment de normalité revient aujourd’hui dans l’industrie touristique, Le Boat profitera encore une fois de la présence de voyageurs internationaux en plus de son importante clientèle ontarienne.

Expansion en Ontario

Le Boat cherche à étendre ses activités en Ontario, ayant en ligne de mire la voie navigable Trent-Severn, un couloir de 386 kilomètres de long caractérisé par des postes d’éclusage historiques qui relient le lac Ontario au lac Huron.

« Nous savons que l’[Ontario] au Canada est un exemple de réussite », souligne Mme Brown sans réserve. Le Boat souhaite continuer à explorer les avantages inexploités du marché touristique de l’Ontario.

Trouvez votre entreprise au sein de l’industrie touristique de l’Ontario.

Inscrivez-vous à notre bulletin mensuel exclusif.

Inscrivez-vous pour recevoir des informations.

Le présent formulaire est utilisé uniquement à des fins professionnelles.