GBatteries : Favoriser l’adoption massive des véhicules électriques

Si la conception d’une technologie permettant aux batteries au lithium-ion standard de se charger très rapidement sans compromettre leur cycle de durée utile ne suffit pas, pourquoi ne pas accomplir une telle chose tout simplement dans un sous-sol?

C’est exactement ce qu’a réalisé l’entreprise d’Ottawa GBatteries (en anglais seulement). Tout a commencé lorsque Tim Sherstyuk, cofondateur et directeur commercial, a décidé de déterminer dans quelle mesure les batteries de téléphones cellulaires gardent de moins en moins de charge avec le temps.

« Nous avons commencé en 2012, dans le sous-sol de mes parents, explique M. Sherstyuk, cofondateur et directeur commercial. Mon père et moi avions l’habitude de travailler ensemble sur des projets technologiques et nous avions construit un laboratoire au sous-sol avec du matériel et divers composants électroniques. Étant donné que les batteries s’usent plus vite dans des milieux à température élevée, ma mère nous a permis de les recharger dans le four. Ce fut un effort familial. » Cette expérience est devenue un projet de deux ans, qui a conduit à GBatteries.

Résolution du problème numéro un des batteries

« Le problème avec les batteries, hormis la densité énergétique, c’est le long temps de chargement : plus vite une batterie est chargée, plus vite elle se dégrade. Notre technologie, une combinaison de logiciels et de matériel informatique, résout ce problème sans modifier la chimie des batteries ou leur procédé de fabrication. Au lieu d’essayer de créer une toute nouvelle sorte de batterie, nous travaillons avec les batteries commerciales actuelles sur le marché et cherchons à les améliorer. »

L’intelligence artificielle joue un rôle dans le processus de GBatteries en aidant à déterminer les profils d’impulsion de charge afin de préserver la chimie des batteries. « Nous utilisons des algorithmes avancés pour mesurer ce qui se passe à l’intérieur de la batterie et effectuer des ajustements en temps réel, ce qui nous permet de réduire la quantité de dommages irréversibles qui sont causés. »

Comment l’entreprise fait-elle pour se démarquer des entreprises concurrentes qui s’efforcent de résoudre ce problème bien connu? « Notre plus grande valeur pour les clients éventuels, c’est de ne pas compromettre le cycle de durée utile des batteries. »

Des travailleurs qualifiés

L’entreprise s’appuie sur le grand nombre de travailleurs qualifiés, comme des ingénieurs en matériel informatique et en logiciels, ainsi que sur son emplacement au cœur de l’un des principaux centres technologiques de l’Ontario. « Ottawa est l’endroit idéal, car son industrie technologique établie compte un grand nombre de travailleurs qualifiés, sans la concurrence féroce que l’on retrouve à Silicon Valley. » Le talent, combiné à des accélérateurs ontariens, comme les Centre d'innovation de l'Ontario (CIO), et étrangers, comme Y Combinator, a assuré le démarrage réussi de GBatteries.

Un avenir radieux chargé à bloc

Les véhicules électriques sont dans la mire de l’entreprise, car une batterie dotée d’un long cycle de durée utile est l’élément le plus important des véhicules électriques. Les problèmes liés aux batteries sont l’un des principaux obstacles à l’adoption de ces véhicules à la fois pour les parcs commerciaux et les consommateurs. « Les batteries d’aujourd’hui prennent beaucoup de temps à se charger. Il y a une différence entre charger une batterie pendant cinq heures en moyenne et faire le plein d’essence en quelques minutes. »

Toutefois, la combinaison innovante de logiciels, d’algorithmes et de propriété intellectuelle de GBatteries a le potentiel de rendre les véhicules électriques beaucoup plus attrayants pour les consommateurs. La technologie révolutionnaire de l’entreprise pourrait procurer des avantages non seulement à l’industrie des véhicules électriques, mais aussi à l’environnement. « Nous sommes ravis de travailler sur un projet susceptible de rendre les véhicules électriques plus accessibles, et nous sommes heureux de pouvoir réaliser ce travail ici, à Ottawa. »