Préparation du drone SkyTwo pour un vol en extérieur
Préparation du drone SkyTwo pour un vol en extérieur

Le talent local, le soutien de la province et les liens internationaux ont permis à cette entreprise de technologie aérienne de pointe de s’envoler.

Didi Horn, directeur général, avec un drone de SkyX
Didi Horn, directeur général, avec un drone de SkyX

Didi Horn a d’abord eu la vision de son entreprise de technologie aérienne, SkyX (en anglais seulement), alors qu’il était commandant militaire de l’escadron de drones de l’armée de l’air israélienne, mais ce n’est qu’après avoir déménagé son entreprise en Ontario qu’elle a commencé à aller de l’avant.

SkyX fournit des solutions pour les systèmes d’aéronefs télépilotés (RPAS) (ou drones) autonomes et de longue portée afin de collecter des données aériennes à vol d’oiseau pour des entreprises dans des secteurs comme le pétrole et le gaz. L’utilisation de drones pour surveiller en permanence des actifs éloignés comme des pipelines est plus efficace et fournit des données qui ne peuvent pas être recueillies par les méthodes traditionnelles.

En tant que commandant, Didi Horn a constaté le potentiel de la technologie des drones et il a quitté l’armée pour poursuivre l’idée qui allait devenir SkyX. « Je me suis demandé, dit M. Horn, si le potentiel d’une telle technologie était illimité, s’il existait un usage commercial pour elle. » Après avoir assisté à de nombreuses conférences du secteur, il a découvert qu’il n’existait pas encore de moyen efficace de traiter les problèmes liés aux pipelines, tels que les déversements et les fuites – le secteur de l’énergie était mûr pour des changements.

Bien que l’idée soit née en Israël, l’important secteur de l’énergie du Canada, avec ses infrastructures de taille, ses sites éloignés aux climats variés et sa réglementation aérienne tournée vers l’avenir, était l’espace idéal pour construire et tester des RPAS dans différentes conditions.

Mais ce sont les talents et le soutien que l’on trouve en Ontario et les possibilités que la province offre qui ont fait en sorte que ce chef de file mondial de la technologie a conservé son siège social dans la province.

Chef de file de la technologie

Postes de travail de pilotage à distance dans la salle de contrôle de vol ultramoderne
Postes de travail de pilotage à distance dans la salle de contrôle de vol ultramoderne de Toronto

Avec son siège social à Woodbridge, en Ontario, juste à côté de Toronto, SkyX profite du secteur technologique florissant de la région. « Je pense que Toronto est l’un des plus grands pôles technologiques. La ville évolue beaucoup plus vite que Palo Alto et San Francisco à l’heure actuelle, déclare M. Horn. La ville prend bien soin de ses entreprises en démarrage, et c’est très agréable à voir. »

La technologie elle-même est impressionnante; les véhicules exclusifs de SkyX, équipés de caméras infrarouges et multispectrales, permettent de déceler des changements dans la santé de la végétation autour d’un bien. En outre, le drone envoie des impulsions lidar (une technologie fondée sur la lumière semblable au sonar) pour mesurer l’élévation et les dépressions d’un sol, et un spectromètre de gaz analyse les particules de l’air pour déterminer si une fuite s’est produite ou non. Tout cela se passe sur de longues distances, complètement sans pilote.

Pour une entreprise en démarrage aussi axée sur la technologie, le type de soutien offert par la province – comme le crédit d’impôt à l’investissement pour la recherche scientifique et le développement expérimental – peut s’avérer essentiel pendant la phase de recherche et de développement de toute nouvelle entreprise. Pour SkyX, la recherche-développement a été essentielle pendant les trois premières années et demie. Son principal investisseur, Almond Tree Enterprises, a aussi son siège social à Toronto, et au total, SkyX a investi des millions en Ontario.

L’Ontario regorge également de talents pour soutenir le secteur, et SkyX s’est engagé auprès de plusieurs universités telles que l’Université de Toronto, l’Université Ryerson, l’Université Carleton et l’Ivey Business School. « Nous avons engagé des stagiaires, ainsi que des diplômés récents de ces écoles, explique Gav Martell, directeur de l’exploitation de SkyX. Nous nous tournons souvent vers les universités de l’Ontario pour répondre à nos besoins en personnel, lorsque nous sommes à la recherche de programmeurs, de passionnés de drones, d’ingénieurs et d’étudiants en aérospatiale. »

Une réputation mondiale

Le drone SkyTwo dans la salle de contrôle de vol ultramoderne de Toronto
Le drone SkyTwo dans la salle de contrôle de vol ultramoderne de Toronto

Tout comme il a vu le potentiel de talents en Ontario, Didi Horn a vu le rôle que la réputation du Canada pouvait jouer dans la croissance de son entreprise. Selon M. Horn, « le Canada jouit d’une position très respectable dans l’univers mondial de l’aviation ».

D’un point de vue mondial, la position non partisane du Canada confère une crédibilité supplémentaire à la technologie particulière dans laquelle SkyX évolue. « Le Canada est assez neutre. Une entreprise [de RPAS] peut avoir son siège social en Ontario et être respectée parce que le pays n’est pas militarisé comme le sont Israël ou les États-Unis », mentionne M. Horn.

Ce niveau de respect international est l’une des raisons pour lesquelles l’entreprise a une si grande portée mondiale, avec des projets aux États-Unis, au Brésil, au Nigeria, au Mexique et, bien sûr, en Israël et au Canada. En Ontario, les autorisations obtenues pour tester des vols de longue distance au-delà de la ligne de visée et faire l’essai de composants de vol dans des températures et des environnements extrêmes ont permis à l’équipe de SkyX d’avoir confiance dans son produit et ses processus avant de partir à la recherche de grands clients internationaux.

L’espace aérien éloigné et indulgent du Canada rend le processus d’approbation beaucoup plus simple que dans les espaces plus encombrés des États-Unis et d’Israël. « Il y a une quantité importante de terres inhabitées au Canada et nous savions qu’il serait beaucoup plus facile d’autoriser le vol au-dessus de ces zones que de voler près de Tel-Aviv », explique M. Horn.

D’Israël à l’Ontario et au monde entier

Le chef de la fabrication de SkyX construit un aéronef
Le chef de la fabrication de SkyX construit un aéronef

L’équipe fondatrice de SkyX était entièrement israélienne, et huit de ces membres initiaux se sont installés en Ontario pour construire la première génération d’appareils en 2016. Depuis, l’entreprise est devenue de plus en plus canadienne. Cette fusion des esprits et des cultures fait partie intégrante du succès de l’entreprise.

Dans l’univers des RPAS, Israël dispose d’un grand nombre de talents et de beaucoup de savoir-faire; dans l’univers du développement de l’innovation, l’Ontario offre un espace presque illimité pour des domaines tels que la technologie des drones. « Il s’agit de la capacité à mélanger les cultures israélienne et canadienne pour créer une équipe formidable qui apprend de chaque culture, apprécie l’échange et en tire profit », précise M. Horn.

Et avec de grands objectifs comme ceux de M. Horn, la meilleure équipe, et la plus connectée, sera essentielle. « La mission de SkyX est de mettre à la disposition des entreprises des renseignements aériens précieux et exploitables », explique M. Horn.

Son objectif est de faire le suivi de 50 000 à 100 000 kilomètres de terrain chaque jour. Ce type de couverture offre des avantages qui vont au-delà des besoins de l’industrie pétrolière et gazière – la couverture possible pourrait aider des équipes à suivre et à contenir les feux de forêt ou pourrait sauver les animaux du braconnage. Comme la technologie elle-même, les possibilités sont infinies.

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