A miniature scale of Union Station, the major railway station and intermodal transportation hub in Toronto, Ontario
Par Ryan McMenamie, Chef d’équipe, contenu,
Ministère du Développement économique, de la Création d'emplois et du Commerce

Découvrir des trésors cachés et de pures merveilles sur la scène touristique de la province

Au ministère du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce (MDECEC), nous avons récemment travaillé avec nos collègues du ministère des Industries du patrimoine, du sport, du tourisme et de la culture (MIPSTC) pour mettre à jour leur page d’accueil dans InvestOntario.ca.

Évidemment, ce secteur a été considérablement touché par la pandémie de COVID-19. Toutefois, alors que le monde commence à retrouver un certain sens de normalité, des occasions incroyables se présentent aux personnes qui font déjà partie du secteur touristique de l’Ontario et aux organisations internationales qui cherchent à élargir leurs activités mondiales dans cette merveilleuse province.

Comme nos discussions avec le MIPSTC se sont poursuivies, nous avons convenu que nous devrions présenter davantage d’histoires de réussite durant la reprise du secteur touristique de l’Ontario. On nous a suggéré de parler à Jean-Louis Brenninkmeijer, l’organisateur et créateur de Petit Canada (en anglais seulement), une attraction qui fait voyager les visiteurs à travers les paysages merveilleusement diversifiés du Canada à une échelle miniature. Durant la discussion au téléphone entre notre équipe de contenu et M. Brenninkmeijer, une chose est devenue très évidente : les mots à eux seuls ne pouvaient rendre justice à Petit Canada. Il fallait voir l’exposition pour y croire. Nous avons donc réduit notre temps d’entrevue (jeu de mots voulu).

Une petite aventure à deux pas

Étant donné que Petit Canada est situé à une distance de marche de nos bureaux de Toronto, en Ontario, trois membres du MDECEC ont organisé une visite de deux heures, suivie d’une entrevue avec M. Brenninkmeijer. Parmi ces membres, il y avait Lauren Nucciarone, spécialiste des relations publiques et de la marque, Jamey Diepen, une conseillère en commercialisation spécialisée, dans tous les aspects numériques, et moi-même, Ryan McMenamie, votre fidèle narrateur. Nous voulions vivre l’expérience sous une toute nouvelle perspective : voir, entendre et ressentir ce monde miniature comme tout autre visiteur.

Petit Canada est une attraction située au cœur de Yonge-Dundas Square. C’est un peu comme la réponse de Toronto au célèbre Times Square de New York, à plus petite échelle (quelle ironie!) et sans voir la désagréable mascotte d’Elmo.

En bavardant durant la marche pour nous y rendre, nous nous sommes demandé comment nous réussirions à combler les deux heures. Combien pouvait-il y avoir de choses à voir là-bas. Je m’imaginais faire le tour de l’exposition en 30 minutes maximum, puis devoir tuer le temps avant notre entrevue avec M. Brenninkmeijer. Plus tard, je me rendrais compte que je me trompais royalement.

Yonge–Dundas Square est l'une des intersections les plus achalandées au Canada.

En arrivant, on voit un panneau bilingue bien éclairé indiquant « Little-Petit Canada » et un escalier roulant qui mène vers l’étage du bas, où commence l’exposition sur deux étages. L’attraction est entièrement accessible grâce à un ascenseur qui se trouve tout près de la rue Yonge. Des employés affables et chaleureux nous accueillent. Ils nous guident jusqu’à notre premier arrêt : Petit Niagara Falls.

Quelques mots à propos de Niagara

Pour vous mettre en contexte, j’habite à environ 40 minutes de la région de Niagara. C’est l’un des endroits dans le monde que ma famille et moi adorons visiter, peu importe la saison. Nous y allons au moins quatre à six fois par année, donc je connais très bien tous les sites, les sons et les bâtiments qu’on y trouve ainsi que, bien sûr, la splendeur des chutes. Je suis étonné de constater l’authenticité et l’exactitude de cette représentation miniature. Peut-être s’agit-il d’un euphémisme; je suis renversé.

Pour qui ne connaît pas aussi bien que moi la région de Niagara, des cartes d’histoire au texte aéré réparties un peu partout donnent plus de contexte sur les différents sites. Des codes QR permettent aussi d’obtenir les mêmes renseignements en français.

Je regarde avec émerveillement le bord des chutes animées, dont l’ambiance sonore ajoute à l’authenticité. Puisque la plupart des expositions sont construites à un rapport d’échelle de 1 pour 87, les petits touristes surplombant les chutes ne mesurent que trois quarts de pouce de hauteur. J’observe avec attention l’endroit où, dans la vraie vie, je me suis rendu une bonne douzaine de fois. Je m’imagine alors devant les chutes Niagara, témoin de la cascade dont la beauté ne peut être réduite à sa plus simple expression et dont l’eau coule dans une étendue émeraude.

Une miniature très détaillée et animée des chutes du Niagara en Niagara Falls, Canada

Lorsque je reviens à la réalité, je remarque le centre d’information touristique et la boutique de cadeaux miniatures. Ils sont construits avec une précision inouïe. Comme j’aimerais pouvoir entrer dans le bâtiment pour acheter un souvenir! Même le garde-corps emblématique près du bord des chutes et bordant la gorge est fidèlement recréé dans les moindres détails. J’ai l’impression que je devrais enfiler un poncho en plastique pour éviter d’être trempé par la brume.

Une vue miniaturisée des attractions locales à Niagara Falls, Ontario

Une grande ville à petite échelle

Après avoir tourné un coin et descendu un escalier roulant, nous arrivons à Petit Toronto. Je suis surpris de l’ampleur du travail et du souci du détail. La légendaire Tour CN est tout simplement splendide, mais je suis encore plus impressionné par le Rogers Centre (autrefois appelé SkyDome), qui est doté d’un toit mécanique qui s’ouvre et se ferme comme le véritable toit du centre. À l’intérieur se trouvent des milliers de petits amateurs en plus d’un «  jumbotron » fonctionnel qui joue des vidéos des Blue Jays de Toronto et du célèbre « bat flip » vu dans le monde entier.

Le Centre Rogers miniature de Petit Canada a un toit mécanique qui s'ouvre et se ferme comme le vrai

Je suis fasciné par une version miniaturisée du même train que je prends chaque jour jusqu’à notre bureau de Toronto, alors qu’il entre à la gare Union. Peut-être y a-t-il un moi miniature à bord? Des taxis sont alignés dans la rue devant la gare et le nombre de petits piétons me donne l’impression de vivre l’affluence du matin. Mieux encore, toutes les 15 minutes, la journée cède lentement sa place à la nuit; les expositions deviennent alors plus spectaculaires lorsque le fameux horizon de Toronto change de couleur.

De petites voitures électriques roulent de façon autonome le long de bandes magnétiques dissimulées sous le réseau de rues. De petits cyclistes pédalent pour éviter la circulation. Nous avons même droit à une vue souterraine du métro! Chaque point d’intérêt majeur de la ville est représenté, y compris l’hôtel de ville de Toronto, où une équipe miniature tourne un épisode de la série La servante écarlate.

Ottawa, une ville où l’on célèbre le Canada tous les jours

Le nombre d’expositions est presque inimaginable : à chaque coin se trouve une nouvelle région et ville. La région du Golden Horseshoe, Ottawa et le Petit Québec sont représentés sous un magnifique décor hivernal féérique. Chaque nouvelle région est plus détaillée que la suivante. À Ottawa ont lieu des célébrations perpétuelles de la fête du Canada sur le terrain de la Colline du Parlement, y compris des feux d’artifice spectaculaires au coucher du soleil. Au Château Laurier se trouve un endroit où la façade du bâtiment est retirée pour montrer le fonctionnement intérieur de l’hôtel, notamment une multitude de chambres, chacune ayant un intérieur unique conçu par un membre de l’équipe de Petit Canada.

Le petit Château Laurier dévoile les rouages de l'hôtel, dont une pléthore de chambres, chacune ayant un design intérieur unique

À ce stade, nous sommes maintenant au-dessus de la limite de deux heures. Il est alors temps de s’asseoir avec M. Brenninkmeijer pour en apprendre davantage sur la genèse de Petit Canada ainsi que sa source d’inspiration et d’énergie pour continuer à enrichir sa précieuse création.

Une entrevue avec le créateur

Ironiquement, Jean-Louis Brenninkmeijer est une grande personne qui parle doucement. Toutefois, cela ne nuit pas à sa capacité de transmettre sa passion et sa détermination. Né aux Pays-Bas, il a immigré au Canada et semble avoir conservé son émerveillement d’enfant à propos du pays, sentiment qui est vraiment contagieux. Au bout d’une décennie de conception, M. Brenninkmeijer est toujours impressionné de ce qu’est devenu Petit Canada. « C’est presque comme si je vivais un rêve dont je ne me suis pas encore réveillé », affirme-t-il.

Jean-Louis Brennikmeijer, fondateur et PDG de Petit Canada

Dès le début, la vision était de lancer une attraction pour laquelle on achète un billet et au cours de laquelle on vit une aventure et on découvre quelque chose de complètement nouveau à propos du Canada. Même M. Brenninkmeijer est surpris de l’ampleur du projet et de la façon dont il continue de croître.

« Je ne m’attendais pas du tout aux réactions que nous obtenons des visiteurs, déclare M. Brenninkmeijer. J’ai vu des groupes verser une larme lors de l’exposition sur les célébrations de la fête du Canada et même des enfants chanter le Ô Canada. »

L’inspiration derrière Petit Canada

Quelle était la motivation à l’origine de cette création lilliputienne? La réponse courte est que M. Brenninkmeijer a trouvé son inspiration au printemps 2011 lorsqu’il a visité le Miniatur Wunderland à Hambourg, en Allemagne. Il a ensuite eu la vision de réaliser quelque chose de semblable au Canada. Après avoir quitté son emploi quelques mois auparavant, il a commencé à poursuivre son projet à temps plein.

Sa passion a commencé lorsqu’il est tombé sous le charme des ensembles de trains miniatures que son père a construits il y a des années dans leur grenier. M. Brenninkmeijer a plus tard hérité de ces trains miniatures, mais ils sont restés dans son sous-sol pendant près d’une décennie. Après qu’il ait quitté son emploi, sa femme l’a encouragé à défaire toutes les boîtes de trains.

« Lorsque j’ai ouvert les boîtes, j’ai retrouvé la flamme. Je voulais commencer à construire le genre de modèle de train que les amateurs ont dans leur sous-sol, ou dans le grenier, si on habite en Europe. »

Je suis ensuite allé visiter le Miniatur Wunderland; la suite appartient à l’histoire. Mais cette histoire est remplie de travail acharné, de partenariats, de défis et de percées.

Une interprétation miniaturisée de l'autoroute Gardiner à Toronto, Ontario

Recherche de partenariats

M. Brenninkmeijer a envoyé des courriels à huit clubs de chemin de fer différents dans la région du grand Toronto et de Hamilton (RGTH). Il a obtenu trois réponses. L’une d’elles provenait de Dave MacLean, ingénieur civil et président du Model Railroad Club of Toronto. Comme les deux partageaient une passion pour tout ce qui est petit, ils ont réalisé des séances de remue-méninges bimensuelles concernant Petit Canada dans un restaurant de Mississauga en Ontario pendant 18 mois. Ils ont signé une convention d’actionnaires et le gérant du restaurant a agi à titre de témoin.

Après avoir obtenu un espace d’entreposage, les deux sont allés chez Home Depot pour acheter une scie à onglets et commencer à bâtir les structures, mais aussi l’équipe. Ils ont commencé par leurs amis et leur famille et ont affiché des brochures dans des magasins de loisirs indiquant qu’ils étaient à la recherche de personnes partageant leurs intérêts.

Le talent de l’Ontario au travail

L’une de ces personnes, David Domanski, un architecte diplômé, a convaincu le duo d’acheter un découpeur au laser/graveur. C’est devenu leur principal outil de travail pour la coupe de toutes les pièces. Au fil des ans, tout le monde chez Petit Canada a appris à l’utiliser.

Une fenêtre exposée qui montre les maquettistes de Petit Canada au travail.

Combien de personnes compte l’équipe? Au moment de l’entrevue, Petit Canada emploie 92 personnes. M. Brenninkmeijer affirme que ce nombre augmentera bientôt à 110, dont 30 constructeurs. Certains des employés proviennent d’ailleurs, comme la France et la Saskatchewan, mais la majorité réside en Ontario. Bon nombre de ces personnes talentueuses sont des diplômés d’établissements d’enseignement prestigieux de l’Ontario, comme l’Université de l’EADO, le Collège Sheridan et le Collège George Brown.

L’équipe est également constituée d’un groupe diversifié de personnes, comme on peut s’y attendre d’une ville aussi multiculturelle. « La diversité du personnel contribue à celle des créations », explique M. Brenninkmeijer. Il y a aussi une forte représentation de la communauté 2SLGBTQ+. « Nous voulons que tout le monde se sente bienvenu. Sans exception. »

Tirer le meilleur parti d’une mauvaise situation

Nous abordons le sujet de la pandémie.

« Nous avions l’intention d’ouvrir le 1er juillet 2020 », indique-t-il avec un soupçon de tristesse. Mais la COVID-19 a bouleversé les plans. Au lieu de renoncer, l’équipe de Petit Canada est devenue plus résiliente et sa créativité s’est accrue. La passion de M. Brenninkmeijer s’anime dans ses yeux lorsqu’il décrit l’ingénieux processus que le personnel a mis au point pour assurer le flux de production. Tout le monde a commencé à travailler de la maison et le découpeur au laser s’est retrouvé dans le garage d’un employé. Les employés se réunissaient ensuite dans des stationnements et, tout en respectant une distance de deux mètres, échangeaient les composants clés qui se trouvaient dans le coffre de leurs voitures. Ils ont rapidement changé de méthode et adopté un service de messagerie pour envoyer toutes les structures construites chez eux à chaque membre de la chaîne de production.

La station de miniaturisation

La partie la plus novatrice de l’exposition est sans doute la station de miniaturisation. Je suis le seul membre de notre équipe assez courageux pour entrer dans l’appareil de numérisation 3D qui ressemble à une machine à voyager dans le temps. Je reçois une vue à 360° de moi-même à l’adresse courriel que j’ai fournie, ce qui me permet de choisir l’un des différents forfaits offerts. Il me reste encore à décider si je veux qu’un moi miniature de trois quarts de pouces ou de cinq pouces me soit envoyé à la maison. On peut même décider de placer une figurine de trois quarts de pouces dans Petit Canada à l’endroit de son choix. Je n’ai jamais visité une attraction où l’on peut littéralement faire partie de l’exposition!

Fournisseur de technologie en Ontario

Lorsque nous nous renseignons sur l’origine de la station de miniaturisation, nous sommes agréablement surpris d’apprendre qu’une entreprise de Toronto appelée Objex Unlimited fournit non seulement la technologie, mais réalise aussi le processus d’exécution pour l’impression 3D et l’expédition de toutes les petites figurines. « Il n’y a rien de mieux que d’avoir un partenaire à proximité », ajoute M. Brenninkmeijer.

Que réserve l’avenir pour Petit Canada?

« Nous avons un contrat de location de 20 ans avec une option pour deux prolongations de cinq ans, indique M. Brenninkmeijer. Je souhaite que l’exposition reste parmi les attractions à visiter à Toronto, comme le Musée royal de l’Ontario, le Musée des beaux-arts de l’Ontario et la Tour CN. C’est un endroit que visitent les immigrants canadiens pour en apprendre sur le pays en seulement un après-midi. »

C’est pourquoi M. Brenninkmeijer, qui a obtenu sa citoyenneté canadienne en 2014, songe à offrir un cours d’immersion afin d’aider les personnes qui se préparent à passer l’examen pour la citoyenneté. Il aimerait aussi tenir des cérémonies de citoyenneté à Petit Canada.

Une vue miniaturisée de Petit Canada depuis la représentation de l'attraction du Yonge - Dundas Square de Toronto.

En ce qui concerne les nouveaux ajouts à l’attraction, plusieurs endroits emblématiques du Canada sont en cours de préparation, dont l’ouverture de Petites Prairies à l’été 2023, de Petite Côte Est, de Petites Rocheuses, de Petite Côte Ouest et de Petit Montréal. Un aperçu de Petit Nord au climat contrôlé est actuellement ouvert.

L’autoroute des Héros

Alors que nous approchons de la fin de notre entrevue avec Jean-Louis Brenninkmeijer, je lui demande de choisir sa partie préférée de Petit Canada. Je pense que ce serait un peu comme lui demander de choisir un enfant favori. Cependant, il a une réponse catégorique et touchante : L’autoroute des Héros.

L’autoroute des Héros est une section de l’autoroute 401 qui s’étend de la base des Forces canadiennes (BFC) Trenton, à Toronto et qui a été nommée en l’honneur des membres des Forces canadiennes qui ont perdu la vie durant des missions militaires.

Les gens s’alignent sur les viaducs en brandissant des drapeaux canadiens et des affiches faites maison sur lesquelles sont inscrits des messages inspirants de reconnaissance pour honorer les soldats morts lors de leur dernière mission. Chaque pont est construit en mémoire d’un soldat canadien en particulier tombé au champ d’honneur.

La version miniaturisée est sans doute petite, mais grande en matière d’importance patriotique et de commémoration. Tout comme ses homologues réels, ce pont est dédié à une personne en particulier. Voici ce qu’on peut lire sur la plaque de Petit Canada :

Le pont de Petit Canada au-dessus de l’autoroute 401 est construit en l’honneur de la capitaine Nichola Goddard, la première canadienne à tomber au combat. Ses parents, ses deux sœurs et son beau-frère sont fiers de dévoiler la plaque portant son nom.

Si on regarde le pont de plus près, on remarque des figurines de Jean-Louis Brenninkmeijer et de sa femme Mimi qui rendent hommage à tous les soldats qui ont sacrifié leur vie pour leur pays. Bien que M. Brenninkmeijer se consacre à tout ce qui est de taille réduite, sa fierté pour son Canada bien-aimé est tout sauf petite.

Une version miniature de l'autoroute des héros de l'Ontario.

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